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Aubevoye et son passé
(D’après des documents rassemblés par G. VILLAIN)
Pays très ancien, puisque certainement romain de fondation, Aubevoye doit son nom à la voie romaine qui traverser le village du nord au sud, au pied de la colline, et à la nature de son sous-sol crayeux. Le nom d’Aubevoye à viendrai de ALBA-VIA (voix blanche). D’ailleurs, les habitants de ce pays se nomment Albaviens et Albaviennes.
Lorsque la municipalité fit faire, dernièrement*, des travaux pour le tout à l’égout, les ouvriers mirent à jour dans la rue principale des pavés de grès. Ces pierres, de forme cubique assez inégale, mesuraient de 35 à 40 centimètres de coté et servirent à paver cette voie romaine. Des débris romains, dont les médaillons à l’effigie de Faustine, ont été trouvés en 1856 le long de la voie blanche.
Cette voie romaine passe par Caudebec-lès-Elbeuf, Pont-de-l’Arche, Léry, Le Vaudreuil, Louviers, Saint-Pierre-du-Vauvray, et se rendait jusqu’à Paris en longeant la Seine. Le long de cette voie, en face des grilles de la Chartreuse, et entre le Chemin Blanc et la Route de la Gare, on trouve de nombreux débris de tuiles épaisses, des faîtières, des poteries noires, grises et rouges. On y trouve aussi de nombreuses pierres et pavés. La présence de ces vestiges parait indiquer qu’il y avait une villa romaine à cet endroit. La surface occupée par le représentant environ 200 mètres carrés.
Il existait un étang qu’il fut asséché il y a à peu près deux cent-cinquante ans afin d’assainir la plaine. Les Chartreux endiguèrent le petit ruisseau qui descend des plateaux dominant Gaillon, pour former un étang dans l’enceinte de la Chartreuse. Ces ruines romaines sont situées à proximité de celle des thermes de Montmerel, se trouvant sur le coteau de Saint-Aubin.
Extrait de l’ouvrage Aubevoye & son passé de G. VILLAIN, disponible à la médiathèque Jean-Luc Recher
Aubevoye, la voie royale
Au Moyen Âge, Aubevoye était un domaine seigneurial articulé en plusieurs entités. Il grandit à l’ombre du château de Gaillon veillant sur ses destinées, jusqu’à ce que le cardinal de Bourbon, l’oncle du futur roi de France Henri IV, fasse édifier une abbaye à partir de 1563. Ce monastère, la chartreuse Notre-Dame de Bonne-Espérance, étendit son emprise sur la majeure partie du territoire albavien et au-delà. La révolution y mit un terme et Aubevoye devient un petit village rural bordé de vergers où parcouraient les moutons.
L’établissement de la ligne de chemin de fer reliant Paris à Rouen en 1843, puis son prolongement en direction du Havre quatre ans plus tard, ont garanti l’équilibre, avant de le modifier en raison de la maritimisation du tissu industriel. Les implantations – l’amidonnerie Rémy ou l’usine de matériel ferroviaire Carel et Fouché pour les principales – transformèrent la commune en un pôle économique majeur dont le dynamisme ne s’est pas démentiau début du XXIe siècle.
Extrait de l’ouvrage Aubevoye, la voie royale (2007), disponible à la médiathèque Jean-Luc Recher